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LIBER PARAMIRUM

et autres botanistes ont rapporté, chaque fois qu’elles pénètrent dans le ventricule. Car si ce que tu n’as pas préparé pénètre (s’il se peut), dans le ventricule, il réprime (infringit) tout froid, chaleur, et autres choses semblables, et recherche (, producit) (?) l’arcane lui-même. Car toutes ces choses meurent dans le ventricule. Et les choses qui meurent ne sont pas celles que doit étudier le médecin. Or, si le ventricule ne brise pas ceiles-là, ceci est un signe de son état débile et mauvais. Il ne convient pas que la médecine soit donnée en ce temps, parce qu’elle ne peut se putréfer dans le ventricule. Et cependant il est nécessaire que celle-ci se putréfie[1]. Il advient, en vérité, que certains médicaments, en temps de peste, sont bus avec des choses de nature chaude, comme des aromates[2] ou autres semblables ; et, comme ils ne se putréfient pas, rien ne s’opère, parce qu’il est nécessaire qu’ils se putréfient. Et c’est pourquoi, par ces médicaments, ne peuvent guérir ceux dont le ventricule ne peut pas putréfier. D’où il résulte que la rapidité de la putréfaction produit Ja rapidité de la guérison[3]. Et tout ce qui empêche la putréfaction s’oppose également à la santé. Et cette sueur, qui est quelquefois provoquée par les médicaments imputréfiés, est mauvaise. Car elle contribue peu à la vie. De tout ceci, vous devez comprendre que toutes ces

    xvie siècle, et qui fut recteur de l’école de Zwickau, de 1535 à 1546 ?

  1. En marge de l’édition latine de Genève : Les médecines qui ne se putréfient pas sont inutiles.
  2. Aromata, gewürtz, épices. La première traduction latine donne : radices.
  3. En marge : La fiction des grades dans les médicaments est de pure fantaisie.