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LIBER PARAMIRUM

soient amenées dans une nativité nouvelle, elles ne seront jamais constituées médecines. Cette abolition est le principe de la séparation du mal du bien. Ainsi donc, la très nouvelle médecine, c’est-à-dire récemment née, reste, sans aucune complexion ou autres choses semblables, un arcane pur et absolu[1]. Pourquoi, en vérité, ces égarés (errones, ) parlent-ils et défendent-ils que tu prétendes à ce grade, c’est-à-dire que tu puisses accomplir le premier et que tu ne tentes pas de parvenir au troisième et au quatrième ? Car ils disent que le ventricule ne peut supporter[2] ceci, étant trop faible ; cependant ceci leur indique clairement que, plus un degré est froid, meilleur il est, et plus la dose doit être minime[3]. Mais ce n’est pas une petite erreur, lorsque l’on dit : Ceci est plus éievé en froid que cela[4], puisque, cependant, il n’est qu’un degré unique de cette froideur. Ils devraient donc plutôt dire ; Cette herbe a une demi-once () de froid ; celle-ci pèsera deux onces de froid ; tandis qu’on aura pris le même poids de chacune. Ce qui conduira à dire : Recipe du froid,

  1. Un libre Arcane, ein legides Arcanum. Le premier traducteur latin a mieux lu : liberum Arcanum.
  2. La traduction de Palthenius interprète cette phrase comme une objection contre la doctrine de Paracelse ; elle traduit le mot füllen par ferre ; le premier traducteur latin lit : faulen, et dit : La cause de ceci est que l’estomac ne peut putréfier les choses des grades supérieurs, à cause de sa faiblesse.
  3. La phrase : sonst wer es noch ihren anzeigen billich a été rendue ainsi dans la première traduction latine : Alioquin suis rationibus superiores tanquam commodiores probarent (!)
  4. Höher in der kelte. Palthenius ajoute : d’un ou deux degrés. La traduction latine de 1570 dit : majoris altiorisque caloris (!).