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PARACELSE

selon que vous en trouverez, une drachme () ; buvez-en dans le cas d’ardeur ou chaleur interne (). Et parce que, vraiment, ceux-ci veulent avoir des herbes particulières, par exemple ; non le pourpier, mais le nénufar ; non la camomille, mais le poivre, ils manifestent, de ce fait, qu’ils cherchent non le froid ni la chaleur, mais les arcanes eux-mêmes, qu’ils prennent, cependant, pour les grades eux-mêmes. Tandis que s’ils eussent su qu’il n’y a qu’un froid, qu’une chaieur, qu’une humidité et qu’une siccité, ils eussent abandonné sans difficulté leur thèse. Et si l’on pouvait établir[1] qu’il existe deux ou trois sortes de chaleur ou de froid, ou de sécheresse ou d’humidité, je me serais rallié très volontiers à leur opinion.

Mais tout ce que nous avons dit jusqu’à présent a pour but de faire connaître qu’une grande erreur a été faite jusqu’ici, dans l’observation des grades, et que les complexions des choses n’ont pas été comprises, puisque toutes sont une dans ces quatre. Car ils ont établi quatre humeurs, tandis qu’il n’existe qu’une seule liqueur de mercure, dont il existe, non seulement quatre substances, mais plusieurs centaines de natures, genres, et propriétés, et autres semblables[2], desquelles, cependant, il n’est pas la seule cause, mais avec lequel les deux autres viennent concourir. Car chaque maladie[3] existe par ces trois choses, selon sa composition. Quelle est la cause des deux autres ? Ceci sera exposé dans les chapitres par-

  1. Befinden möcht. La traduction de Palthenius ajoute : Si la droite raison ainsi que la pratique pouvait etc.
  2. Les deux traductions latines de ce passage sont inexactes.
  3. La version de Palthenius insère ici trois fois la lettre n isolément (?)