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PARACELSE

VIII
PROLOGUE IV


PUISQUE nous avons récemment fait mention des cinq entités, il est à propos maintenant que nous recherchions ce que sont ces entités. Et bien que nos ancêtres et prédécesseurs eussent été très fortement admirateurs de notre médecine, s’ils s’étaient attachés uniquement au souffle vital, cependant nous ne discuterons pas sur ce point. De même leurs remèdes ne seront pas méprisés par nous ; mais nous en prendrons et extraierons plutôt le nerf et la moëlle. Donc, comme exorde de notre parenthèse, et afin de terminer ce petit livre des prologues, et afin que nous comprenions avec plus de certitude les entités ipsissimes qui modèrent, régissent notre corps et le dirigent puissamment, nous les définirons ici.

Le premier traité contenu dans la Parenthèse rapporte quelle essence et quelle force les astres renferment en eux. Cette force agit de telle sorte en notre corps, qu’il est complètement soumis à leur opération et à leur impression. Cette force des astres est appelée l’entité astrale (Ens astrorum), et cette entité est comptée comme la première de toutes celles auxquelles nous sommes soumis.

La seconde force ou puissance, qui nous trouble (alterat) violemment () et nous précipite dans les maladies, est l’entité du poison (Ens veneni). Vous remarquerez avec soin que si l’astre lui-même est en nous d’une influence salutaire et ne porte au corps aucun dommage, l’entité