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DE L’ENTITÉ DES ASTRES

vient parfaitement comme texte de début pour l’Entité astrale. Et puisqu’il nous est enjoint d’enseigner de quelle manière l’Entité astrale peut nous causer quelque dommage (lœdere), il est nécessaire de vous expliquer et de vous faire connaître que les astres, soit planètes, soit étoiles quelconques du firmament, ne forment rien de notre corps et ne provoquent rien en lui en tant que couleur, beauté, coutumes ou forces. Et vous devez éliminer de vos esprits cette opinion que vous y avez entretenue si longtemps, et les jugements tirés de la nature et de la position des étoiles que vous-mêmes, hommes, avez faits sur les hommes, ce que nous ne pouvons répéter sans rire. Comme nous ne voulons pas prolonger plus avant ce discours contre nos adversaires, d’abord parce que le but de la Parenthèse que nous commençons n’est pas pour nous de répondre à chaque instant ex professo à toutes questions posées, et qu’il faudrait ensuite y consacrer une quantité de papier et d’encre aussi grande qu’il serait, avec l’aide et l’assistance de Iehoua[1], en notre pouvoir de fournir, après donc que vous aurez compris que les Astres ne nous confèrent ni nature individuelle ni aucune autre propriété, adoptez donc l’opinion contraire, pour la raison qu’ils attaquent nos corps et les tuent. Non pas que nous croyions qu’étant de lignée saturnienne, nous devions avoir à cause de cela une existence plus longue ou plus brève. Car ceci est vain. Et le mouvement de Saturne n’atteint la vie d’aucun homme, ne la prolonge ni ne l’abrège. Car si Saturne n’eût jamais

  1. Le texte allemand dit Gott ; nous ne savons pourquoi les traducteurs latins ont introduit ce vocable hébraïque qui n’est pas dans le style de Paracelse.