près l’indication donnée de M., apprenez donc
maintenant par un exemple, comment les exhalaisons
(halitus, ) des planètes nuisent à notre
corps. Un lac qui a son M. bénéfique (probum),
est très poissonneux. Par suite d’un froid persistant
outre mesure, il se prend en glace ; les poissons
meurent alors, parce que M., à cause de la nature de
l’eau, est trop refroidi. Ce froid ne provient pas de M.
lui-même, mais de l’astre, qui, puisqu’il est de cette
nature, l’accomplit ainsi. De même, la chaleur du
soleil opère semblablement, de telle sorte que les
eaux s’échauffent trop, et les poissons sont tués en
elles, pour la même raison. Donc, de nême que ces
deux faits sont deux propriétés de certains astres, de
même il en est beaucoup d’autres par lesquelles M.
rend amer, aigrit, adoucit, arsénifie ou imprègne
d’une infinité d’autres qualités de goût. Cette altération
importante produit l’altération des corps. D’après
tout ceci, jugez comment l’astre corrompt M. de telle
sorte que nous sommes saisis en même temps par
les maladies et par la mort, si elles sont de la nature
de ces vapeurs. C’est donc pourquoi aucun médecin
ne s’étonnera de ce qu’il y a beaucoup plus de poisons
cachés dans les astres que dans la terre.
Qu’il soit donc tenu pour certain, par chaque médecin, qu’aucune maladie ne se manifestera nulle part, sans la présence évidente d’un poison. Car le poison est le principe de toute maladie ; et c’est du poison que surgissent toutes les maladies, lant externes qu’internes, sans en excepter aucune. De sorte que si vous avez bien établi ceci, vous trouverez qu’au