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LIBER PARAMIRUM

CHAPITRE VI


Mais tout d’abord il importe que vous sachiez Ne que les Astronomes, à ce sujet, divaguent, lorsque, indiquant Jes maladies denotre corps, ils supposent le corps heureux (fortunatum, ) et le corps salubre. Or, ceci n’est pas, pour la seule raison que les autres Entités, qui sont encore au nombre de quatre, blessent le corps, ce que ne font pas les astres eux-mêmes. C’est pourquoi nous rions, à bon droit, des livres de ces auteurs et nous rejetons complètement ceux-ci, dans lesquels ils promettent si libéralement la santé, sans cependant prêter nullement attention à ceci, que les quatre autres Entités existent, égales à l’astre en puissance. Mais divertissons-nous un peu de ceux-ci. Car, qu’est-ce qu’un chat sans souris et un prince sans bouffon ? Or, le Physiomantique tisse une histoire semblable, qui, cependant, ne nous excitera pas aux larmes. Celui-ci promet la santé sans nullement penser aux quatre Entités, qu’il ignore complètement. Car ïil augure par la seule Entité naturelle, et se tait sur toutes les autres, ce qui n’est pas sans nous amuser considérablement. Il appartient à un homme, instruit de beaucoup de choses, de prédire les choses qui dépendent du cours des événements (ex cursu). Or, il est cinq sortes de mouvements ou de cours, et une espèce d’homme seulement. Celui qui omet un mouvement et poursuit son chemin dans les autres, celui-ci est un faux Prophète. Diviser et parler selon cette division[1], chacun suivant ce qu’il a appris, voilà qui est, sui-

  1. C’est-à-dire se spécialiser.