vant l’opinion de ceux-ci, parfaitement louable. Car l’Entiste[1] pyromantique établit son jugement sur l’esprit. De même l’Entiste physionomique vaticine d’après la nature de l’homme ; l’Entiste théologique d’après l’impulsion donnée par la Divinité (ex cursu Dei, ) ; l’Entiste astronome d’après les astres. Mais chacun de ceux-ci, considéré en lui-même, est menteur. Mais ils sont vrais et justes s’ils sont réunis en un seul. Nous vous avons avertis de tout ceci afin que vous ne vous hasardiez pas à vaticiner sans connaître d’abord l’Entité des cinq Entités, ce qui nous ferait éclater de rire.
fin que vous ayez la connaissance fondamena
tale de l’Alchimiste, sachez maintenant, que
Dieu a dispensé à chaque créature sa substance
et toutes les choses nécessaires pour l’entretien
de celle-ci (et quæ ad hanc requiruntur), non pour
les diriger à sa guise, mais pour user de celles dont
elle a nécessairement besoin, et qui, elles-mêmes,
sont jointes au poison. Cette créature possède, au
plus profond de son corps, quelque chose qui sépare
le poison de ce qui lui est apporté. Ceci est l’Alchimiste,
ainsi appelé parce que, pour accomplir son action,
il se sert de l’art chimique. Il sépare le mauvais
du bon ; il transmue le bon en teinture ; il teint le
corps pour entretenir en lui la vie[2], il ordonne et