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LIBER PARAMIRUM

sance, au sujet desquelles choses il est nécessaire que vous soyez instruits. Et, de même que la terre et l’arbre ne forment pas qu’une seule nature ni qu’une seule espèce selon les substances et les corps, ainsi l’homme reste séparé de la femme dans leurs limites respectives.

Remarquez donc, d’après tout ceci, combien grande est l’erreur dans le jugement des maladies des femmes et des hommes. Car ce n’est pas d’après la similitude des signes qu’il faut déterminer et définir des causes semblables et des médications semblables, mais le fondement et la cause doivent être soigneusement examinés, par lesquels l’une est si différente de l’autre, en quelque sujet que ce soit. Ceci eût été défini sagement et exactement par les anciens[1], s’ils eussent considéré qu’une femme est également soumise à toutes les maladies qui adviennent à l’homme, puisque celle-ci vient de l’homme. Mais, outre celles-ci, ils eussent encore désigné d’autres maladies également, et des maladies tellement particulières[2] qu’il est impossible à l’homme de pouvoir les comprendre ; et ils eussent très bien appris ce qu’est la femme[3]. Et, parce qu’ils ont placé en un chapitre commun et une même cure[4] : les femmes, avec leurs maladies, ainsi que les hommes, ceci est le travail et l’œuvre qui les a trompés, parce qu’ils n’ont pas employé et suivi la considération philoso-

  1. Médecins et écrivains, ajoute l’édition de 1566.
  2. La version de Palthenius ajoute : aux femmes.
  3. La version de Palthenius a omis cette phrase.
  4. Palthenius omet cette dernière expression.