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LIBER PARAMIRUM

excrément n’existe, car toutes choses sont tranquilles et se retirent à ce moment. En ce moment-là, rien d’impur ne naït, devant être expulsé. Car telle est la nature de la femme que, dès qu’elle a conçu, elle est transmuée, et toutes choses en elle se comportent comme un été dans lequel aucune neige, gelée ni hiver ne paraissent, mais toutes choses sont[1] joyeuses et agréables. La matrice aussi a une joie de ce genre au temps d’été. Ainsi tous les excréments restent tranquilles, jusqu’à ce que l’hiver revienne avec ses neiges et gelées, etc. Alors les excréments reviennent[2] de nouveau. Or, ici, il est nécessaire que l’on connaisse le temps de la génération (tempus pariendi), et quelle condition et proportion possède celui-ci, ce dont il convient au médecin de discourir. Car s’il ignore ceci, tout ce qu’il pourra dire sera inutile. Car c’est une induction aveugle (cœca inductio, ) que celle qui fait engendrer le lait des menstrues, et qui fait, de celui-ci, l’aliment de l’enfant. Ô insensés, interrogez donc d’abord la nature avant de composer des livres ! Toutes ces choses seront exposées plus clairement, chacune en particulier, dans la Philosophie, au passage qui traite de la génération de l’homme.

Donc, par tout ceci, apprenez l’anatomie de la matrice, et comment elle est tout le corps de la femme, et comment l’enfant, dans la matrice, et hors de la matrice, attire son aliment des mamelles, et, des mamelles, le lait le meilleur et le plus noble, et non

  1. Palthenius traduit : rident.
  2. Gehnt. Palthenius a traduit : bouillonnent, œstuant. Gérard Dorn a supprimé cette phrase.