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LIBER PARAMIRUM

Adam, elle eût été également formée du Limbe. C’est pourquoi, en vérité, puisqu’elle devait constituer une autre Monarchie, elle a été faite après (l’homme), de la chair vivante ()[1] qui a été chair. De cette chair, cependant, une autre chair a été créée, de même que, du Limbe, une chair a été formée, laquelle n’avait pas été ce qu’elle est devenue ensuite. Ainsi, la femme vient donc de la chair de l’homme ; elle n’est pas demeurée semblable[2], mais elle a été séparée de l’homme, autant que l’homme a été séparé du limon[3] duquel il a été créé. Et ceci est la cause pour laquelle une nouvelle Théorie de la femme doit être constituée, et que celle-ci doit être rapportée à une Physique particulière, afin de confondre ces menteurs qui établissent que l’homme et la femme sont semblables. Bien qu’ils s’expriment cependant avec courtoisie, excepté en ce qui concerne la matrice[4], dans laquelle se trouve l’enfant et tout ce dont il a besoin.

Or, maintenant, considérez ce besoin[5], puisqu’il faut qu’il possède tout le corps, et qu’il ne demeure pas une seule goutte de sang, dans le corps, qui ne devienne pas une nécessité pour la matrice. Et c’est pourquoi ils ont séparé celui-ci à tort[6]. Mais il n’ont pas compris cette chose, et leurs disciples[7]

  1. Gérard Dorn ajoute : vel ex costa.
  2. Sie ist aber dasselbige nicht bleiben. Palthenius traduit : à tort : Caro vero illa fœmina non mansit. Gérard Dorn a mieux compris : sed vir non mansit.
  3. Vom Leimen. Palthenius traduit : â glebâ.
  4. L’édition de 1566 porte : Materien.
  5. Palthenius traduit : fœtus indigentiam.
  6. Palthenius dit : sanguinem separarunt.
  7. Die jungen. Palthenius a traduit : leurs poussins, pulli.