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LIBER PARAMIRUM

plus parfaitement comprises, considérez un exemple de ce genre. Qu’il soit établi qu’il existe une jaunisse (icteritia), qui possède (occupat, ) l’homme, et qu’il soit établi qu’il en est une autre qui afflige la femme. L’une et l’autre jaunisse possèdent les mêmes signes, pronostics, et autres sembiables ; de telle sorte que l’on voit qu’elles doivent être, l’une et l’autre, rassemblées en un seul genre et une seule espèce, et qu’il ne faut pas supposer qu’une espèce soit celle de l’homme, une autre de la femme ; mais considérez, par toutes les circonstances et indications, qu’il n’y a qu’une espèce de maladie, c’est-à-dire qu’il n’y a qu’une chose. D’où il s’ensuit qu’il n’y a qu’un même traitement et une même médication. Mais il ne doit pas en être ainsi avec le traitement[1]. Je vais vous en donner la cause. Bien qu’il existe des médicaments hermaphrodites qui sont utiles aux deux parties[2], au sujet de quoi il est nécessaire de faire un livre spécial, ce que je laisse de côté pour cette fois, mais, pour la possession du véritable régime, comprenez ceci : La femme a une Jaunisse, comme l’homme, et même, plus que ceci ; c’est-à-dire le corps, qui est la Jaunisse, et qui est un profluvium. Qu’est-ce qu’un profluvium ? Ce n’est pas un excrément, c’est-à-dire le menstrue ; mais c’est tout le corps duquel le menstrue[3] émane. Ce corps retient le nom de profluvium, qui devient une maladie. Autre-

  1. Nun aber es wirdts nicht thun mit der Cur. Gérard Dorn dit : quæ tamen invalida prorsum existit.
  2. Zu beiden seiten. Palthenius traduit aux deux sexes.
  3. Menstruum. Nous écrivons ce terme au masculin, suivant l’usage des vieux auteurs des xvie et xviie siècles.