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PARACELSE

ment, c’est la liqueur du microcosme. Cette liqueur est soumise à la Jaunisse, ce qui advient de la manière suivante : parce qu’une seule cause se trouve dans l’homme et dans la femme, mais non, cependant, un seul corps. Car, de même que tu teins un drap[1] en jaune[2] et un bois en jaune, ceci n’est qu’une couleur (pour deux objets), c’est-à-dire une seule maladie ; mais, cependant, il y a là deux corps. Et, bien qu’il y ait ici une seule couleur et un seul signe, cependant il est nécessaire de conformer Ia médecine d’après les corps, et non d’après la couleur. De même qu’un bois est dompté par la doloire, et le fer par le marteau (et non la couleur). Donc, ainsi que l’on remarque ceci à l’égard de ces choses, ainsi, sache-le, le corps lui-même doit être soumis semblablement aux yeux du médecin. Et, à moins qu’il ne prenne ceci pour lui, il ne pourra jamais chasser la maladie. Car, bien qu’avec les médicaments la couleur soit chassée, cependant le corps reste là. Car la liqueur du microcosme blanchit si elle vient en son écoulement (profluvium). Et qu’est ceci sinon l’Ictéritie blanche () ? Car l’autre est l’Ictéritie jaune ou jaunisse (). Or la blanche ne procède pas de la jaune ; elle n’est seulement qu’une disposition ici[3]. Ainsi il existe beaucoup d’effusions

  1. Tuch. La version de Palthenius, par suite d’une faute d’impression, porte pavum, pour pannum, ce qui fait dire ridiculement : si tu teins un paon. Bitiskius a recopié textuellement : c’est ce qu’il appelle emendare !
  2. Geel. Palthenius traduit : luteo colore.
  3. Allein es sey dann ein stellung da. Palthenius traduit : nisi sistatur. L’édition de 1566 dit : stillung, que Gérard Dorn traduit : congregatio.