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PARACELSE

ceci, que nous devions désirer d’agir, mais que nous sachions seulement en quelle puissance la foi se tenait en nous. C’est pourquoi beaucoup de choses nous ont été prouvées par des exemples par les anciens, dans l’Ancien Testament[1]. Et, également par les modernes, dans le Nouveau Testament, par lesquels il a révélé la puissance de la foi. Et, bien que nous cheminions sur la terre, dans la chair, cependant si grande[2] est la foi que nous avons dans le créateur de toutes choses, que nul ne peut en parler[3]. Et elle ne s’empare de personne, sinon de celui qui l’a rejetée[4]. D’où elle opère de deux manières : dans les hommes bons, pour les bonnes choses ; dans les hommes mauvais, pour ! es choses mauvaises. Au sujet de celle qui est dans ies bonnes choses, il n’y a rien à écrire. Mais au sujet de celle qui est dans les choses mauvaises, remarquez ce qui suit.

Donc, si nous avons une foi, et que nous nous égarions, avec celle-ci, dans les choses mauvaises, c’est ce que la sainte Ecriture appelle, dans notre langue allemande : , tenter. Car nous tentons Dieu, ici, et nous voulons employer ici notre foi à ce pourquoi elle ne nous a pas été donnée[5]. Nous voulons ainsi éprouver si ceci est vrai ou non ; et

  1. Palthenius a déformé singulièrement cette phrase : 'Deus autem ipsemet illius exempla quædam in veteri testamento exhibuit.
  2. Palthenius ajoute : et efficace.
  3. On lit, en marge de l’édition de Palthenius : Combien grande est la force de la foi, même dans les infirmes.
  4. Hinwirfft. Palthenius ajoute : ultro citroque.
  5. Forberger tourne ainsi la phrase : nous ne voulons pas employer la foi à ce pourquoi elle nous a été donnée.