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LIBER PARAMIRUM

plisse ceci. Mais si nous faisons usage de notre foi, simplement, pour jeter la montagne dans la mer, et qu’un esprit entre en nous, alors nous tombons dans l’orgueil, en ce que nous refusons la prière et la demande de la miséricorde, en nous considérant, nous-mêmes, comme des dieux, et usant de la force et de la puissance de notre foi, pour nous rendre boiteux ou malheureux par la foi[1]. C’est pourquoi Dieu permet[2], afin que nous voyions la puissance, la force et la vertu de notre foi, que nous nous rendions nous-mêmes malades par la foi et que nous nous croyions guéris de même ; ceci, selon le droit allemand[3] seulement, s’appelle une vie désespérée, en laquelle, oublieux de notre Dieu et de sa miséricorde, nous vivons dans notre propre erreur et obstination, ce qui nous conduit au désespoir.

Or, sachez, de plus, que toutes les maladies qui existent maintenant dans le monde entier, à l’origine du monde, ont toujours surgi l’une après l’autre ; c’est pourquoi elles ont paru étranges () et singulières () au peuple, et, par leur étrangeté et singularité, ont été présumées être un fléau et un châtiment[4] ; et ils ont invoqué aussi, dans ce cas[5] les hommes les plus considérables et les plus puissants, pour se trouver sous leur protection contre ces plaies[6], d’où ils sont tombés dans les supers-

  1. Forberger a supprimé cette phrase.
  2. Palthenius ajoute : souvent.
  3. Palthenius a supprimé ceci.
  4. Forberger ajoute : divin.
  5. Palthenius ajoute : in iis augustiis.
  6. Forberger dit : pour qu’il détourne d’eux-mêmes ces plaies.