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PARACELSE

titions, et n’ont pas considéré que tout fléau doit être écarté d’une toute autre manière[1]. Et ainsi, la foi a été mal employée ; et, dans ce mauvais usage (de la foi), les Égyptiens se sont montrés les plus puissants ; et il s’est développé également chez les païens et forma leur idolâtrie ; et ce mauvais usage de la foi et cette superstition se continuèrent jusqu’à ce que vinssent Esculape et Machaon[2], qui se sont attachés si fortement aux principes de la médecine et du cours naturel, et qui ont reconnu que les maladies doivent être considérées comme naturelles, et qui les ont décrites dans les livres, et ont révélé comment la nature opère ici, et non les fléaux et les châtiments[3] ; et ainsi ils ont apaisé la foi perverse et le mauvais usage de celleci, ainsi qu’il convient au médecin de connaître ces choses. Mais tout ceci, qui est méprisable[4], s’est accru également parmi les chrétiens ; et, de même que les païens ont eu leurs prêtres d’Apollon (, Sacerdotes Apollineos), les noms ont été intervertis par de tels prêtres[5] et sont devenus Antonistes ()[6] et Wolffgangistes (-

  1. Forberger ajoute ici, en marge : Les maladies naturelles changées en maladies præternaturelles, par la loi insensée des hommes.
  2. Voir note page 238.
  3. Die Plage und straff. Palthenius qui a altéré tout ce passage, traduit : plagam pœnæ.
  4. Unangesehem. Palthenius traduit : la superstition de ce genre. Forberger dit également : ces superstitions.
  5. Durch solche Pfaffen. Palthenius a traduit : les Chrétiens ont interverti les noms de ceux-ci.
  6. Voir note page 295.