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LIBER PARAMIRUM

)[1] pour Apollonistes ; et ainsi ils ont agi[2] dans la foi, ils ont jeté la montagne dans la mer, et ont oublié[3] toute miséricorde et prière envers Dieu, mais seulement ce qui résulte et provient de la belle apparence[4].

Mais quant à ce qui existe actuellement, nous nous jetons l’un l’autre la montagne dans les jambes, dans le ventre et autres semblables ; et il n’est pas un seul membre, en nous, ’qui soit à l’abri de cette montagne, et pas une maladie à laquelle la montagne ne soit étrangère. C’est pourquoi les maladies sont extranaturelles (). Or, ce qui, par la foi (a projeté) la montagne dans la mer, ceci même doit, de nouveau, être rétabli par la foi, en son lieu propre ; et c’est là l’art de la médecine dans ces maladies.

Or, il est nécessaire qu’une superstition naisse du mauvais usage de la foi, et pendant que nous jetons la montagne, nous devons agir (, negotium sumere)[5] avec la montagne. C’est-à-dire nous choisissons les saints pour la montagne[6], et nous les jetons les uns aux autres avec ceux-ci. Maintenant,

  1. Saint Wolffgang fut évêque de Regensburg au xe siècle. Nous n’avons pas de détails sur la secte à laquelle Paracelse fait allusion.
  2. Gehandelt. Palthenius traduit : insurgentes. Forberger a supprimé ce passage.
  3. Palthenius ajoute : turpiter.
  4. Palthenius ajoute : et fucum.
  5. Forberger traduit : tractare montes.
  6. Die Heyligen machen wir zu Bergen, Forberger a traduit : ex sanctis facimus montes, ce qui n’est pas exact, et Paltheniue a dit : sanctos constituimus montes, ce qui l’est encore moins. Au demeurant, la phrase allemande, qui n’est pas très significative, les a embarrassés tous deux.