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LIBER PARAMIRUM

témoignant quelque peu d’indulgence à ces enchanteurs dans leurs enchantements, mettre par écrit combien de choses sont advenues par eux, avec la permission de Dieu, ce serait une merveilleuse chronique. Mais Dieu a seulement permis ces choses afin que nous voyions, par le moyen de telles œuvres, que nous pouvons également jeter la grande montagne dans la mer, et que nous pouvons aussi être des esprits et des hommes invisibles[1]. C’est pour cela que je rapporte toutes ces choses, afin de rendre évident que nous devons approfondir que nous forgeons des saints dans la foi, comme ceux que forme un potier ; et leur vertu et puissance est de rendre malades ou de guérir les hommes, de toute manière et de toute façon, comme la base[2] établit, au sujet des images, que la foi fait accomplir toutes choses ; et si nous mésusons de celle-ci, comme dans les histoires si souvent rapportées[3] elle peut contraindre le corps, selon ses forces, si elle veut mésuser de lui. Et, pour comprendre toutes ces choses plus brièvement, la foi donne ainsi à l’homme (le pouvoir) de devenir invisible ; et il forge et fabrique (), ce que le corps eût forgé s’il l’eût pu. Car il devient ainsi comme un esprit, auquel il est possible d’accomplir toutes ces choses. Et la force du corps ne nous est pas enlevée, à moins que ceci n’ait lieu par la Providence Divine. Il en est donc de mê-

  1. En marge des éditions de Palthenius et Bitiskius : cause finale de la permission divine.
  2. Grund. Palthenius traduit : doctrine.
  3. Palthenius omet cette phrase. Forberger a supprimé tout ceci jusqu’à : à moins que ceci, etc.