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PARACELSE

ne deviendrait pas puissant[1]. Son dessein est de nous induire en désespoir de la miséricorde du Christ, dont il est l’ennemi, puis de détruire notre espoir et notre amour, avec notre foi dans le Christ. Car, en celle-ci, nous pouvons obtenir la damnation ; autrement toutes choses sont innocentes[2]. Et, bien que, par de tels esprits, une impression accessoire soit produite[3] par les inventions saintes (, apud commentitios divos) des Païens et des Chrétiens, qui proviennent de la religion diabolique[4]. Ce qui est la même chose que si un paysan grossier s’arrêtait devant un orfèvre, et que, ce qu’il façonne en or, il veuille le façonner avec des excréments () ; c’est pourquoi il imprime ()[5] ses signes[6] dans les veaux ; ce qui est une indication que sa puissance est limitée et difficile, et qu’il ne peut procéder () librement dans sa foi ; il eût, autrement, renversé les choses de leur base, et se fût montré plus violent que l’on n’eût pu le supposer[7].

  1. Palthenius a paraphrasé bizarrement : cependant, il ne possède pas cette unique somme de son effort !
  2. Weitter seyn alle unschedlich. Palthenius a ‘raduit : outre ceci, nous sommes indivisés en toutes choses. Forberger dit : hormis ces choses, ce qu’il fait ne nuit pas.
  3. Ein neben bossen. Palthenius traduit : ludicrum (jeu) accessorium. Forberger : Iusum introducat. Voyez précédemment, note 3, page 280.
  4. Die ausz der Teuffelischen religion beschehe. Palthenius a traduit : sub specie religionis diabolicæ.
  5. Voyez note ;, page 280.
  6. Palthenius ajoute : et charagmata ; Forberger : dans les vaches et les porcs.
  7. Palthenius a amplifié et considérablement exagéré cette dernière phrase : omnia eruisset stravissetque, multoque atrociorem sese ct truculentiorem exhiberet, etc.