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PARACELSE

l’une de l’autre, savoir : l’une de la nourriture, l’autre de la boisson. Celui qui se forme de la nourriture va aux intestins () et, de là, est expulsé par le ventre (per alvum, ). L’autre va au foie et à la vessie, et ainsi est expulsé également. Il faut d’abord connaître celui qui est expulsé par le fondement après avoir passé par les intestins ; ensuite celui qui est expulsé par la vessie. En principe, remémorez-vous que nous avons dit plus haut que plusieurs tartres sont engendrés dans la bouche, à l’orifice de l’estomac et dans le ventricule. Or, ces maladies se distinguent particulièrement des deux autres dont nous parlerons ensuite. C’està-dire que ces tartres, qui sont rapprochés ici semblablement tous les deux de la nourriture et de la boisson, ne forment qu’une seule mixture[1]. Ceci est digne de remarque. C’est la raison pour laquelle le calcul qui est engendré par le tartre provenant de la nourriture, est plus facile à dissoudre que celui qui est né de la boisson. L’explication de celui qui vient de la boisson est autre que l’explication de celui qui vient de la nourriture ; et cependant ils ont une nature et une propriété différentes de celles des autres calculs ou tartres. Ces différences, à cause de ceci, doivent être tout particulièrement observées dans le traitement. Car l’un est plus facile que tout autre de même espèce, car plus il y a loin de la bouche aux émonctoires, plus la coagulation par l’esprit du sel est dure et ferme. Car ensuite, plus longtemps le tar-

  1. Forberger a ajouté : facilius enim dissolvuntur et suas peculiares proprietates habent præ aliis omnibus tartaris. Ceci ne figure pas dans le texte de 1566.