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PARACELSE

sent fort bien voir ; ils se tiennent comme un veau devant un Évêque, ne sachant dire que ceci : Ceci est une certaine viscosité. Voici, cher Seigneur Docteur, un excrément ; n’est-il pas une craie rouge ? (rubrica, ).

Ensuite, il est constant, d’après la Philosophie[1] comme d’après l’Anatomie, que les reins ne se nourrissent pas de l’urine ; mais ils se nourrissent suivant la manière qui est rapportée au chapitre spécial. Et il est assuré que l’urine ne fait point autre chose dans les reins, que nettoyer et laver leurs impuretés. Car l’urine est le baume des reins, lesquels, sans urine, se corrompraient facilement. C’est pour cette raison qu’il est traité ici de l’urine et non de la nature et de la condition des reins[2]. Ainsi l’urine est donc encore beaucoup plus clarifiée, et parvient (ascendit, geht) à sa rougeur, c’est-à-dire approche de l’automne. Mais une certaine concavité se trouve prête, et un espace par lequel, très facilement, il peut adhérer comme aux parois d’un tonneau, si l’esprit du sel poursuit (persequatur, ) rapidement le tartre, de telle sorte qu’il est séparé de son excrément, c’est-à-dire de l’urine. Car, alors, se trouve engendré, soit le tartre folié (foliaceus tartarus, Tartarus), soit le tartre sableux (arenosus tartarus, {anb Tartarus), soit le tartre calculeux, lesquels proviennent tous des reins, desquels c’est la propriété en ce lieu. Sachez donc ceci d’après la Philosophie, dont

  1. Palthenius dit : la Physique.
  2. Der Nieren. La version de Palthenius contient une faute d’impression : conditione rerum pour conditione renum, que Bitiskius a consciencieusement recopiée !