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LIBER PARAMIRUM

voici un exemple : Si quelqu’un boit une eau qui engendre des cailloux, et qu’un tartre de cette eau soit séparé et extrait de l’excrément, l’esprit du sel vient se joindre (superveniat, ) à celui-ci ; alors un Calcul est engendré par ce tartre, et non la forme foliée ou écailleuse (ramentum, ) ou sablonneuse du tartre. Et si c’est d’une eau sablonneuse, le sable en est engendré ; et il en est ainsi des autres formes. Bien qu’il advienne que, quelquefois, il adhère au limon et aux détritus, lesquels, cependant, sont bien vite séparés. Autrement, si ceci n’a pas lieu, alors il (le tartre) adhère, si sec, qu’il occupe la totalité de cet endroit et le ferme, et provoque ainsi la mort. De même il se Japidifie aussi autrement, selon la nature de l’eau[1]. Cette eau est-elle apte à engendrer beaucoup de pierres, alors le tartre de celle-ci en produit beaucoup également. Si elle les engendre grandes et rugueuses (asper, ), le tartre les produit également de la même manière. Il tire (imbibit, ) les couleurs de l’urine et du suc des reins, ce qu’il accomplit avec des douleurs[2] ; quelquefois il retient ses couleurs spéciales et supérieures (summi, ), comme le tartre gris (cœruleus, qraw), rouge, brun, jaune (flavus, ), pâle (croceus, ), couleur de foie (), etc., etc. ; il n’est pas engendré de tartre vert, bleu (cyaneus, blaw) et noir, parce que ces couleurs sont détruites dans la séparation dans l’orifice de l’estomac, où elles périssent. Autrement, alors, celles-ci sont rares et peu fréquentes. Donc, selon la coutume

  1. Forberger ajoute : qui a été bue.
  2. La version de Palthenius a omis cette phrase.