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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/286

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À rien. Ce n’est qu’après qu’on se connoît à fond.
Las de se composer avec un soin extrême,
Le naturel caché prend alors le dessus ;
Le masque tombe de lui-même,
Et malheureusement on ne le reprend plus.
Mais enfin le bien reste ; & cet ami fidele,
Sans compter quelquefois la raison qui s’en mêle,
Entre époux qui pourroient se brouiller sans retour,
Sert de médiateur, au défaut de l’amour.

Doligni fils, à part.

Il cessera d’être inflexible.



Scène II.

ROSETTE, DOLIGNI pere, DOLIGNI fils.
Doligni pere.

C’est Rosette !

Rosette.

C’est Rosette !Monsieur, ma maîtresse est visible.

Doligni pere.

Bon. Et Monsieur Argant n’arrive donc jamais ?
L’œil du Maître est pourtant chez lui fort nécessaire.

Rosette.

On l’attend tous les jours.

Doligni pere.

On l’attend tous les jours.Voilà bien des délais.