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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/299

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Doligni, tu connois cette jeune merveille
Qui remplit tout Paris de son nouvel éclat.

Doligni fils.

La célebre Arthénice ?

Le Marquis.

La célèbre Arthénice ?Oui ; ce n’est qu’elle-même.

Doligni fils.

Eh ! bien ?…

Le Marquis.

Eh ! bien ?…Eh ! bien ?

Doligni fils.

Eh ! bien ?…Eh ! bien ?J’entends. Ma surprise est extrême,
D’autant plus qu’elle est fine, & que jusques ici,
De mille & mille amans, pas un n’a réussi.

Le Marquis.

Parbleu, je le crois bien… dispense-moi du reste.

Doligni fils.

Fort bien.

Le Marquis.

Fort bien.Il faut être modeste.

Doligni fils.

Comment fais-tu pour plaire ? Est-ce un don ? Est-ce un art ?
Mais enseigne-moi donc.

Le Marquis.

Mais enseigne-moi donc.On peut t’en faire part.
Si tu veux recevoir quelque avis salutaire,
Tu t’en trouveras mieux de toutes les façons.

Doligni fils.

Je sens tout le besoin que j’ai de tes leçons.