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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/328

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Le Marquis.

Ah ! Madame…Ah ! Monsieur…Il est trop cher.Qu’entends-je ?

Monsieur Argant.

Mais vous ne perdrez rien au change.

Mad. Argant.

Mais mon fils en a pris le nom.

Monsieur Argant.

Palsembleu, qu’il le quitte.

Le Marquis.

Palsembleu, qu’il le quitte.Ah ! ciel ! est-il possible !

Mad. Argant.

Autant qu’à vous, mon fils, cet affront m’est sensible.

Monsieur Argant.

Entre nous, pourquoi l’a-t-il pris ?
Faut-il, pour satisfaire à ses étourderies,
Être aussi fou que lui ? J’ai, mais à fort bon prix,
Acquis trois bonnes Métairies,
Pays gras, terre à bled.

Le Marquis, à part.

Pays gras, terre à bled.Mais quelles gueuseries !
Mon pere est bien désespérant !

Monsieur Argant.

Ces acquisitions, je vous en suis garant,
Valent mieux que dix seigneuries.

Le Marquis.

J’enrage de bon cœur.

Mad. Argant, à son fils.

J’enrage de bon cœur.Sçachez vous contenir ;
Ou plutôt, laissez-nous ; je vais l’entretenir.