Aller au contenu

Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/348

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Scène II.

MARIANNE, Mr. ARGANT, DOLIGNI pere.
Marianne.

Mais Marianne vient…Madame Argant m’envoye…

Mr. Argant.

Tant mieux ; j’en ai bien de la joye.

Marianne.

Ah ! mon oncle, le diriez-vous ?
Pour la premiere fois, elle m’a caressée,
M’a donné les noms les plus doux.

Doligni pere.

Elle est donc bien intéressée
Au succès du message.

Marianne.

Au succès du message.Elle en espere tout.
Vous me portez, dit-elle, une amitié si tendre
Qu’il n’est rien, près de vous, dont je ne vienne à bout ;
Et si je réussis, elle m’a fait entendre
Qu’elle auroit soin de mon destin.
C’est au sujet de mon cousin…

Mr. Argant.

Justement.

Marianne.

Justement.Et pour sa fortune,
Que je viens, au hazard de vous être importune…