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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/351

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Scène III.

Mr. ARGANT, Mad. ARGANT, MARIANNE.
Mad. Argant.

Ne vous éloignez pas.Eh ! bien, votre entremise
A-t-elle eu la faveur que je m’en suis promise ?
Ce que j’en attendois étoit des plus aisés.

Mr. Argant.

Ah ! vous pouvez compter sur elle en toute chose.
On ne peut mieux plaider une méchante cause.

Mad. Argant.

Eh ! l’a-t-elle gagnée ?… Eh ! quoi ! vous vous taisez ?

Mr. Argant.

Qu’exigez-vous de moi ?

Mad. Argant.

Qu’exigez-vous de moi ?Quel est donc ce langage ?

Mr. Argant.

Ne vous souvient-il plus qu’un fils trop fortuné
N’a pas été l’unique gage
Dont notre heureux hymen ait été couronné ?
Permettez que je vous rappelle
Qu’il en fut encor un conçu dans votre sein.
Voyez quel est votre dessein,
Si vous en conservez un souvenir fidele ?