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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/363

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Qu’il soit libre. Je veux qu’il parle en assurance ;
Autrement, marché nul : je vous le dis d’avance,
Je reprends ma parole & mon consentement.

Doligni fils.

Le Marquis vous attend avec impatience.

Mad. Argant.

Monsieur, j’aurois besoin d’un éclaircissement.
On daigne rechercher pour vous notre alliance.

Doligni fils.

Vous voyez mon saisissement.

Mad. Argant.

La désireriez-vous ?

Doligni fils.

La désireriez-vous ?Ah ! si je la désire !
Si je soupire après ce précieux instant !
C’est avec plus d’ardeur que je ne puis le dire.

Marianne, à part.

Qui n’eût cru qu’il m’aimoit ?

Mad. Argant.

Qui n’eût cru qu’il m’aimoit ?Eh ! bien, soyez content.
L’amitié qui nous lie avec votre famille,
M’engage à remplir votre espoir.

Marianne, à part.

Hélas ! c’en est donc fait.

Mad. Argant.

Hélas ! c’en est donc fait.Il m’est bien doux de voir
Qu’à tout autre parti vous préfériez ma fille.

Doligni fils.

Votre fille !