Aller au contenu

Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/372

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mad. Argant.

Eh ! quoi ?

Le Marquis.

Eh ! quoi ?De ne me point commettre.

Mad. Argant.

Je m’en garderai bien.

Le Marquis.

Je m’en garderai bien.J’ose vous en prier.
D’ailleurs, quoi qu’il en soit de cette confidence,
Croyez que je n’en tire aucune conséquence.
Le fait en question est assez singulier.
Marianne, entre nous, vous est-elle connue ?
Oui, lorsqu’avec mon pere elle est ici venue,
Sçaviez-vous, comme un fait bien sûr & bien constant,
Qu’il existoit encore en France
Une autre Demoiselle Argant ?

Mad. Argant.

Sans doute.

Le Marquis.

Sans doute.En aviez-vous une entiere assurance ?

Mad. Argant.

Mon mari le disoit.

Le Marquis.

Mon mari le disoit.J’entends.

Mad. Argant.

Oui, je crois, dans mon jeune tems,
Avoir oüi parler du pere & de la fille.
D’ailleurs, nous habitions des lieux trop différens
Pour être bien au fait du sort de vos parens.
Je n’ai pas autrement connu votre famille.