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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/373

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Le Marquis.

Il y paroît.

Mad. Argant.

Il y paroît.En quoi ?

Le Marquis.

Il y paroît.En quoi ?Sur-tout point de courroux.

Mad. Argant.

Je n’entends rien à ce mystere.

Le Marquis.

Ni moi non plus. Mais, entre nous,
Marianne n’est point la niece de mon pere.

Mad. Argant.

Elle ne seroit point sa niece ?

Le Marquis.

Elle ne seroit point sa niece ?Eh ! vraiment non ;
Et j’ignore à quel titre elle en a pris le nom.

Mad. Argant.

Ah ! quelle découverte !

Le Marquis, à part.

Ah ! quelle découverte !Il l’entend à merveille !

Mad. Argant.

Mais avant que d’aller plus loin,
Qui peut vous avoir fait une histoire pareille ?
D’où la sçait-on ? Comment ? Quel en est le témoin ?

Le Marquis.

Un ancien Valet de feu votre beau-frere,
En bûvant chez le Suisse, a fort innocemment
Révélé tout ce beau mystere.
Il convient qu’effectivement