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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/407

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Scène IX.

Mr. ARGANT, DOLIGNI pere, au fond du théâtre, Mad. ARGANT, MARIANNE.
Mad. Argant.

Eh ! pour qui ?

Marianne.

Le demandez-vous !
Pour une mere qu’elle adore.

Mad. Argant.

Moi ! puis-je mériter des sentimens si doux ?
Elle ne m’a point vûe encore.

Marianne.

Hélas ! pardonnez-moi.

Mad. Argant.

Hélas ! pardonnez-moi.Que dites-vous ? Comment ?
Éclaircissez en ce moment
Le mystere que vous me faites.
Seriez-vous !… Plût au Ciel !… Dites-moi qui vous êtes.
Ma nièce… Si j’en crois des transports pleins d’appas,
Vous devez m’être bien plus chere.

Mr. Argant, s’approchant.

Votre cœur ne vous trompe pas.
Embrassez votre fille.

Mad. Argant, embrassant sa fille, qui se jette à ses genoux.

Embrassez votre fille.Ô trop heureuse mere !