Page:Œuvres philosophiques de Leibniz, Alcan, 1900, tome 2.djvu/33

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commença à régner et lorsque la théologie même devint plus systématique par les décisions des conciles généraux, qui fournissaient des formulaires précis et positifs. Saint Augustin, Boëce 33 et Cassiodore[1] dans l’Occident, et saint jean de Damas[2] dans l’Orient, ont contribué le plus à réduire la théologie en forme de science ; sans parler de Bède[3], Alcuin[4], saint Anselme et quelques autres théologiens versés dans la philosophie ; jusqu’à ce qu’enfin les scolastiques survinrent et que, le loisir des cloîtres donnant carrière aux spéculations, aidées par la philosophie d’Aristote traduite de l’arabe, on acheva de faire un composé de théologie et de philosophie, dans lequel la plupart

    nus. Ce sont les Dialogues, dont, le principal personnage est toujours Socrate. Les plus célèbres sont le Pluîilon, le Phèdre, le Banquet, le Gorgias, le Timée et la République. Nous avons aussi sous son nom des Lettres que la plupart des critiques regardent comme apocryphes. Il y a eu un nombre consisérable d’éditions de Platon, dont les plus célèbres sont celles d’Henri Étienne en 1578, et parmi les modernes celles de Becker, d’Ast, de Stallbaum, et tout récemment de Steinbart. Parmi les traductions, nous citerons la traduction latine de llfarcile Ficin, allemande de Schleiermacher, et française de M. Victor Cousin. Quant aux Commentaires sur Platon, ils sont innombrables. Un ouvrage important sur Platon a été publié à Londres par M. Grote, l’historien de la Grèce, 3 vol. in-8° ; Londres, 1864.

    Aristote, disciple de Platon et fondateur de l’école péripatéticienne, ou du Lycée, né à Stagyre en 381, mort à Chalcis dans l’Eubée en 322. Il fut le précepteur d’Alexandre. C’est le plus illustre encyclopédiste de l’antiquité il n’est guère de sciences auxquelles il n’ait travaillé. Ses principaux ouvrages sont VOrganon (composé de six ouvrages), ou Logique, la Physique, le Traité del’âme, la Métaphysique, la Morale à Nicomaque, la Politique, {’Histoire (tes animaux. La première édition complète de ses œuvres est "celle de Venise, 5 vol in-fol., 1495-1498. On estime aussi celle de Duval, Paris, 1617-1644, 4 vol. in-fol., avec une traduction lalinc. La plus complète et la plus récente, est celle de Bœk, Berlin, 5 vol. in-8°. M. Barthélémy Saint-Hilaire a donné une traduction complète d’Aristote en français.

  1. Cassiodore, écrivain latin de la décadence, ministre de Théodoric, né à Squillau en 470, mort vers 570. On a de lui un Traité de l’Ame, et des ouvrages d’histoire, de grammaire et de théologie. Ses ouvres complètes ont été publiées à Itouen, 16r.9(2 vol. in fol.).
  2. Jean DE Damas ou Damascène, né à Damas en 676, sous le règne des Khalifes, dont il fut ministre, mort en 754 ou 780. On a de lui un grand nombre d’ouvrages théologiques, dont le plus curieux est la Dispute contre un Sarrasin, dans lequel il discute les objections des mulsumans contre le christianisme ses œuvres complètes (grec-latin) ont été publiées par le P. Lequien, Paris, 1712, 2 vol. in-fol. P. J.
  3. Bède, surnommé le Vénérable, né en 672 en Angleterre, dans le diocèse de Durham, mort en 735. Son principal ouvrage est son Histoire ecclésiastique, ouvrage étonnant pour le temps. Il écrivit aussi sur beaucoup de matières philosophiques et religieuses. On a plusieurs éditions de ses œuvres complètes, entre autres celles de Paris. 1544, 3 vol. in-fol. ; celle de Cologne, 1621-1688. P. J.
  4. Alcuin, savant du vin0 siècle, né en Yorkshire, attaché par Charlemagne à son palais, et fondateur de l’École palatine, mort en 804. Ses œuvres complètes ont été publiées à Paris par Duchesne, 1617, in-fol. P. J.