Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/298

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me demandent-ils pas des préceptes de justice? N’aspirent-ils pas à se rapprocher de moi?

Pourquoi jeûnons-nous, disent-ils, et tu ne le vois pas? Nous mortifions notre corps, et tu n’en veux rien savoir?

C’est qu’au jour de votre jeûne vous poursui-vez le lucre, et pressurez l’artisan maiheu-reux.

Vous jeûnez, et la discorde et la haine sont parmi vous, et vous vous livrez aux excès d’une coupable violence. Oh! no jeùqez pas ainsi, n’élevez pas votre voix vers le ciel!

Courber la tête comme un roseau, se couvrir d’un cilice et de cendres, voilà ce que tu appelles un jeûne, un jour agréable au Seigneur? Est-ce là un jeûne auquel je prenne plaisir, le jour où l’homme se mortifie ?

Le jeûne que je préfère, le voici: Détachez-vous des liens du vice; brisez le joug de l’im-piété; partagez votre pain avec celui qui a faim; donnez l’hospitalité aux malheureux et aux per-sécutés; couvrez la nudité du pauvre; ne soyez point insensible aux souffrances de votre sem-blable; rompez les chaînes de l'esclavage; af-franchissez les opprimés.

Alors, ô mon peuple, ton étoile brillera comme l’aurore et ta prospérité croîtra rapidement; ta