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musées aient fait leurs preuves dans la capitale, et que les professeurs de peinture soient choisis par mon ministre comme les maîtres de grec et de latin qui enseignent dans les collèges royaux. Vous pouvez objecter que ces messieurs sont à votre nomination parce qu’ils sont à votre solde : c’est la loi. Mais la loi dit aussi que lorsqu’un fonctionnaire est payé par l’État et par la ville, c’est au gouvernement qu’il appartient de le nommer. C’est pourquoi, à dater de ce jour, je contribuerai pour un florin par an, au traitement de l’architecte, du conservateur et du maître de dessin de Niguenau, et ils ne seront nommés que par moi. »

« Depuis cet acte d’autorité royale, on a construit à Niguenau un hôtel de ville simple et de goût irréprochable : les élèves de l’École des beaux-arts ne peignent plus à la pommade et ne dessinent plus avec un clou ; le musée est bien éclairé, bien entretenu, bien rangé ; on voit sous chaque tableau le nom du maître et l’indication du temps où il vivait ; les chefs-d’œuvre sont mis à une place d’honneur, pour que le public soit instruit de ce qu’il peut admirer à coup sûr ; et si notre collection n’est pas des plus riches, elle est d’un aussi bon exemple que celle de Munich. »

Ce discours traduit de l’allemand nous a entraînés si loin de Marseille, que, ma foi, j’ai presque envie de n’y plus retourner. Aussi bien, nous avons tout vu, si j’ai réussi à vous montrer en quelques pages ce que j’ai étudié en dix jours. Je vous ai dit ce que je pense des Phocéens, le bien et le mal, et vous conviendrez certainement avec moi que la somme du bien l’emporte de beaucoup.

Maintenant, s’il vous plait, nous irons à Rome, et nous