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N-Golam-Bandi, en revenant à Cabazzo, poussa jusqu’à un village dont les Portugais étaient maîtres, et ravagea ses champs et ses huttes !

La guerre était déclarée…

Don Pedro reçut un jour des tablettes qu’il reconnut aussitôt.

« Si tu m’as jugée sans cœur et sans pitié, maintenant tu as raison ; j’ai toujours méprisé devant toi, tu le sais, une femme qui pleure par amour… Eh bien ! j’ai pleuré, moi !… c’est te dire ce que tu dois espérer ou craindre de ma vengeance ; car il faudra bien du sang pour effacer la trace de ces larmes sur mes joues !… Je la juge plus offensante que ce que, dans votre Europe, vous appelez une insulte. Aux armes donc !…

» Zingha. »

Don Pedro et don Juan ne comprirent rien à cette lettre ; Zingha écrivait très-purement le portugais, elle ne pouvait donc s’être méprise.