Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/133

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fut séduite par lui, et il l’en a punie !… Je t’aurais fait grâce, malheureux, si tu avais refusé de la frapper !… Comment veux-tu que maintenant je dorme sur ton cœur ?… Ce que tu as fait pour conserver ta vie, tu le peux faire pour contenter une passion, et ton poignard chercherait mon cœur pour t’en donner un autre, peut-être ?…

Ce fut alors que les Portugais réclamèrent d’elle un tribut.

— Je ne suis la vassale de personne, dit-elle à l’ambassadeur, qui fut, au reste, traité avec une si rare magnificence, qu’il avoua n’avoir jamais vu tant de richesses aux cours d’Espagne et de Lisbonne.

Trois conférences rompirent l’armistice qui durait depuis un an. Zingha dit au Portugais :

Les chances décideront du bon droit de chacun.

La campagne fut sanglante. Zingha ne fut pas heureuse, quoiqu’elle fût toujours à la