Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/161

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vée en reine… C’est un front qui doit recevoir l’huile sainte que celui de cette enfant.

Et, dévoilant à tous le berceau, elle montra au palatin ravi et aux femmes de service la petite Marina endormie, dont la beauté radieuse semblait justifier dès à présent la prédiction de Koricka.

— Surtout gardez le secret le plus profond sur cette prédiction, dit-elle au palatin ; seulement communiquez-la à la princesse ; mais qu’elle retienne sa langue, ou je la punirai cruellement. Je sais qu’elle ne croit pas à notre art… à nos prédictions ; mais elle verra que nous savons lire dans les astres, et que rien ne nous est caché dans la nature. Je connais le passé comme l’avenir, voilà ce qu’elle doit se dire et même se répéter souvent, si elle ne veut pas se faire une ennemie de moi… Adieu, dit Koricka au palatin, je pars… Je suis attendue à l’extrémité de l’Europe, sur les côtes d’Espagne… Si vous aviez