Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/162

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besoin de moi, seigneur, voici un anneau constellé ; ne le quittez jamais. Si vous vous trouviez dans un péril pressant, frottez-le trois fois en m’appelant et vous tournant à chaque appel vers l’une des quatre parties du monde. Quelle que soit celle que j’habite, j’accourrai aussitôt ; si ce n’était pas sur l’heure, ce serait toujours dans la journée, car je pourrais être occupée à rendre service à quelque grand prince que je ne pourrais abandonner.

Et donnant au palatin un anneau d’acier bruni où l’on voyait différens caractères dans une langue inconnue, tracés en or sur l’acier, la magicienne disparut en laissant après elle une vapeur parfumée qui parut se condenser comme un nuage au-dessus du berceau de Marina.

Le palatin, aussitôt après son départ, passa dans l’appartement de la palatine. Son visage radieux changea aussitôt d’aspect à la vue de sa femme, qui, toute en larmes, était agenouil-