Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/167

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tait passé : elle revoyait sa fille, son enfant, son premier enfant, sa première née !… Oh ! qui peut rendre ce qu’elle éprouva en sentant encore une fois les lèvres pures de sa fille presser son sein en souriant !… Wanda pleura encore, mais, cette fois, ce fut de joie. Vers le soir elle prit la petite dans son lit, tout auprès d’elle, pour la sentir encore plus près de son cœur. En la levant de son berceau, l’une des femmes de service trouva sous le petit oreiller de la jeune princesse de riches tablettes en ivoire, d’un travail précieux et fermées par un cadenas d’or dont la petite clef pendait à une chaîne délicatement travaillée. Sur l’ivoire de la tablette était écrit :

— Pour la palatine.

Wanda fut la seule qui vit ces caractères ; ses femmes, ignorantes comme les esclaves de cette époque, ne savaient pas ce que pouvaient signifier ces caractères se détachant en noir sur le blanc de l’ivoire !… Aussitôt que Wanda