Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/169

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Wlodomir !… tu m’accuses… moi !… Ah ! ma sainte patronne ! parlez-lui de mon innocence, et il me plaindra et pleurera avec moi !…

Et la jeune femme pleurait en effet, et souffrait au cœur de cette douleur qui tue lentement, mais qui tue et fait mourir au printemps de la vie.

À partir de ce jour, elle garda un silence profond sur tout ce qui avait été dit sur la petite Marina. Elle était résolue à tout supporter pour ne pas laisser soulever le voile du sanctuaire de son cœur…

Marina s’éleva ainsi doucement jusqu’à l’âge de huit ans. À cette époque, étant un jour avec sa mère dans la grande salle du château de Sandomir, elles virent tout-à-coup au milieu d’elles une femme dont les vétemens et la physionomie étaient étranges. Cependant ses traits étaient beaux, et son sourire n’avait rien de farouche. En la voyant ainsi apparaître au milieu d’elles, la mère et l’enfant furent ef-