Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/181

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tins en se levant, Wanda se sentait un peu plus faible ; enfin elle en vint au point de ne plus pouvoir sortir de son lit !… Marina fut désespérée.

— Je mourrai avec elle, criait-elle à son père dans son délire. Ma mère ! toi mourir ! non, pas sans moi du moins !…

Et la jeune fille retenait sa mère dans ses bras avec bien plus de force qu’aucun de ceux qui entouraient la palatine. Elle ne la quittait pas un seul instant, et lorsque enfin Wanda rendit son âme à Dieu, ce fut appuyée sur l’épaule de sa fille qu’elle quitta un monde où le seul bonheur qu’elle eût connu lui avait été donné par cette enfant.

Le désespoir de Marina, quoiqu’elle n’eût que douze ans, fut immodéré. Elle sentait avec une violence qui démontrait combien les passions auraient un jour de pouvoir sur elle. Son père comprit tout le fruit qu’on pouvait tirer de ce caractère en le dirigeant vers le but qu’il