Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/182

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désirait. Koricka, qui était venue recevoir le dernier soupir de Wanda et bénir sa tête mourante, avait recueilli dans son sein tout ce qui restait de son fils et de celle qu’il avait tant aimée… Il en restait encore une preuve vivante dans cette enfant, portrait frappant de Wanda, et révélant toute sa jeunesse passée à ceux qui ne l’avaient pas connue. Mais Koricka l’avait vue dans ce temps où elle avait été la plus belle de la Pologne, lorsque son fils l’avait aimée, et elle croyait quelquefois retrouver un autre Wlodomir, comme elle retrouvait une autre Wanda.

Dès lors l’éducation de Marina fut dirigée vers un but, celui du trône. Sa beauté et son grand cœur devaient d’ailleurs lui mériter une couronne, quand la prédiction de Koricka ne la lui aurait pas promise.

Maintenant, pour l’intelligence de cette histoire, il est nécessaire de parler des événemens qui avaient lieu en Moscovie.