Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/302

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gées de dents blanches et perlées qui semblent être placées avec la main tant elles sont régulières. C’était bien d’elle que M. de Ségur pouvait dire qu’elle mettait son collier dans sa bouche… Sa taille, quelques momens auparavant, était abandonnée mollement et se laissait aller à ce balancement créole qui lui donnait tant de grâces : maintenant cette même taille se redressait gracieusement et donnait une sorte d’étrangeté à sa démarche. On croyait voir une jeune Cadicienne se disposant à danser le boléro ou plutôt le londou…

Pour plaire à son ami, elle avait appris le fandango et le boléro… elle avait voulu le surprendre, et elle prenait ses leçons en secret. Un soir, Alphonse arrive, et, contre l’habitude de chaque jour, Mathilde n’était pas là pour le recevoir…

— Madame va venir tout-à-l’heure, monsieur le comte, dit mademoiselle Agathe, femme de chambre de la comtesse de Cissey…