Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/303

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— Est-elle malade ?

— Non, monsieur le comte, grâce à Dieu.

— Mais il me semble entendre… je ne me trompe pas… c’est bien un air de menuetto fandango !… mais non !…

Et le comte se troublait… Tout-à-coup la porte du petit salon où il était s’ouvre en entier, et lui laisse voir Mathilde habillée d’un costume de maja[1] le plus ravissant du monde, et qu’elle portait avec grâce comme tout ce qu’elle mettait… Ses bras, qu’elle avait d’une rondeur et d’une forme charmantes, sa main, toute sa personne étaient en harmonie avec ce costume qu’elle avait fait faire d’après un costume de maja que la comtesse de Villamayor avait apporté d’Espagne, à l’exception que le costume que la comtesse de Cissey avait fait co-

  1. Le costume de maja est celui que portent en Espagne les danseuses de profession. Cet habit, pour le distinguer de celui de ville, n’est jamais noir et contraste avec le costume des femmes espagnoles, qui, au contraire, est tout-à-fait noir et ne peut être autrement. Il faut prononcer le mot de maja comme si le j était un x.