Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/270

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La Tête-d’Aigle qui guidait les guerriers portait un long bâton au haut duquel était suspendue une chevelure humaine, surmontée d’une pie empaillée, les ailes déployées, un peu plus bas sur le même bâton se trouvaient un second scalp, une peau de lynx et des plumes.

Lorsque l’on eut dansé ainsi un instant, les musiciens se placèrent aux côtés de la condamnée et firent un bruit assourdissant, en chantant, en battant de toutes leurs forces sur les tambours et en secouant les chichikouès.

Cette danse continua assez longtemps avec des hurlements atroces capables de rendre folle de terreur la malheureuse à laquelle ils présageaient les épouvantables tortures qui l’attendaient.

Enfin la Tête-d’Aigle toucha légèrement la condamnée de son bâton, à ce signal le tumulte cessa comme par enchantement, les rangs se rompirent, chacun saisit ses armes.

Le supplice allait commencer !