Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/29

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de Alcala, se dirigeant vers la Puerta del Sol.

Ils passèrent ainsi devant la calle de Carretas dans laquelle Ramillete jeta un regard rapide.

– Cousin ? dit-il en touchant légèrement le bras de son compagnon.

— Que me veux-tu ? demanda celui-ci.

— Sauf votre rapière, avez-vous d’autres armes ?

— Pourquoi cette question ?

— Parce que je crois que nous sommes suivis.

— Tu es fou, répondit-il en haussant les épaules.

— Non pas ; en passant devant la calle de Carretas, j’ai entrevu plusieurs ombres embusquées sous une porte cochère et… tenez… entendez-vous ?

En effet, un léger bruit s’était fait entendre à quelques pas derrière eux.

— Serions-nous véritablement épiés ? murmura Perrico.

— Cela m’en a tout l’air ; si l’on nous attaque, que ferez-vous ?

— Je me défendrai, répondit-il avec une résolution froide.

— Mais si ceux qui nous suivent sont des agents du directeur général de la police ?

— Je ne veux pas tomber vivant entre leurs mains ; son honneur doit rester intact.

— Bien ! Où êtes-vous attendu ?

— Hors de la porte d’Alcala, au Leon de Castilla.

— Diable c’est tout droit ; ne les laissons pas sur cette voie, tout serait perdu.