Page:Angellier - Dans la lumière antique, Le Livre des dialogues, t2, 1906.djvu/161

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J’ai terminé, vieillard, ce que je voulais dire,
Et si, dans ton esprit que la Justice inspire,
La part de vérité que moi-même j’ai cru
Mettre dans ce propos sincère, t’a paru
Digne d’être par toi reprise et méditée,
Si quelque jour ton âme, encor trop attristée,
Juge équitablement l’impérieux devoir
Contre qui nul effort ne saurait prévaloir,
Vieillard, je rendrai grâce à la double soirée
Qui, baignant nos regards de sa pourpre dorée,
Fit que ce long débat divers a reflété
Son calme, sa grandeur et sa sérénité.


Le Vieillard.

Tu dis bien, ô guerrier ! merci de ta parole !
Son amical accent me touche et me console
De tant d’amers pensers que ce sujet contient.
Sois certain que mon cœur aussi répond au tien,
Que je conserverai, de ces deux soirs augustes,
Des sentiments, ô fils, qui te seront plus justes.