Et qu’il faudrait toucher la Mort avec respect,
Si la Mort, elle aussi, n était rien qu’un aspect !
dans ce silence, continue sa méditation.
Mon fils, un sable d’or dans les cieux s’éparpille !
Sur les chênes obscurs vois glisser la faucille
Qui coupe les pensers, l’effort du jour vermeil,
Pour amasser le Rêve aux granges du Sommeil.
Vers la ville, tous deux, nous allons redescendre,
Moi, vers l’humble foyer où nul ne doit m’attendre,
Et toi, vers la maison de marbre où, sur le seuil,
L’épouse au clair sourire et les fils, ton orgueil,
Attendent, réunis, ton retour que j’attarde.
Laisse-moi dire encore, ô mon fils, que je garde
Comme un cher souvenir celui de ces deux soirs ;
Ta main a rudement malmené mes espoirs,
Mais aussi j’ai reçu, par ta parole forte,
Je ne sais quoi de haut et brave, que j’emporte,