longtemps du métier et que tu n’y es pas habitué. Si tu avais seulement couché avec la marchandise pendant quatre jours, tu ne tordrais pas ainsi le nez et tu ne te plaindrais pas, car cela ne te gênerais pas. C’est pourquoi, mon cher garçon, s’il ne te plaît pas de rester ici, tu pourras demain matin aller où tes pieds te porteront. – Cher maître, dit Ulespiègle, vous dites vrai. Il n’y a pas longtemps que je suis dans le métier. Si vous voulez me permettre de coucher pendant quatre nuits avec la marchandise pour m’y habituer, vous verrez comment je m’en tirerai. » Le fourreur y consentit, parce qu’Ulespiègle savait bien coudre.
CHAPITRE LIII.
mouillées, ainsi que le fourreur le lui
avait commandé.
e fourreur s’en alla tout joyeux se coucher
avec sa femme. Ulespiègle prit les peaux préparées
qui étaient pendues aux séchoirs,
puis les peaux sèches et les peaux fraîches, et porta
le tout ensemble au grenier. Puis il se glissa au milieu
du tas et dormit jusqu’au matin. Le maître se leva,
et vit que les peaux qui étaient étendues avaient
disparu. Il courut vite au grenier, pour demander à
Ulespiègle s’il savait ce qu’elles étaient devenues.