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LES ONZE MILLE VERGES

Prospéro lui suça les seins qui pointaient pareils à des colombes roucoulantes et passant sa main sous la chemise, il la branla un petit peu, tandis qu’elle s’amusait baisser le vit qu’elle lâchait et qui revenait claquer sur le ventre du jeune homme. Je pleurais dans mon fauteuil. Tout à coup, Prospéro prit ma femme dans ses bras et lui souleva la chemise par derrière, son joli cul rebondi apparut, troué de fossettes. Prospéro la fessa tandis qu’elle riait, les roses se mêlèrent au lys sur ce derrière. Elle devint bientôt sérieuse, disant :

— Prends-moi.

Il l’emporta, sur le lit et j’entendis le cri de douleur que poussa ma femme quand l’hymen déchiré eut livré passage au membre de son vainqueur.

Ils ne prenaient plus garde à moi qui sanglotait, jouissant pourtant de ma douleur, car n’y tenant plus, je sortis bientôt mon membre et me branlai en leur honneur.

Ils baisèrent ainsi une dizaine de fois. Puis ma femme comme si elle s’apercevait de ma présence me dit :